Thèse Chapitre 3: Caroles-et-Danses

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Caroles et Danses

 

Le jongleur fait aussi danser ses contemporains et ceux-ci ne s'en privent pas ; toutes les fêtes de l'année sont prétexte à danser ; fêtes religieuses, mariages, naissances, entrées solennelles, et bien d’autres encore... La danse est un divertissement de choix pour les hommes de cette époque et on danse à la cour, tout comme au village ainsi que dans les rues de la ville dès que l'on possède une place assez grande pour se divertir. Ces danses de société sont, la plupart du temps, des danses en chaîne ouverte mixtes. A la cour, on carole; dames et chevaliers se tiennent par la main et exécutent des danses relativement lentes au son de chansons d'amour ou d'instruments de musique. La danse, à cette époque, est l'un des plaisirs qu'offrent les jeux de l'amour courtois. La danse populaire est moins connue que celle de la cour, seules quelques pastourelles nous permettent d'avoir des informations sur les danses des bergers qui paraissent plus vives que celles de la noblesse, car sauts et frappes de pieds sont souvent évoqués. La tresque, qui apparait aussi à cette époque, semble être une danse en chaîne ouverte dont les différentes figures sont guidées par un meneur, elle eut probablement autant de succès chez les chevaliers que chez les bergers. Le fait que la notion de plaisir soit souvent étroitement liée aux danses de société médiévales nous a paru intéressant. En effet, que ce soit le plaisir de danser ou le plaisir de regarder danser, Déduit semble avoir été le maître à danser des hommes du Moyen-Âge. Cette époque voit la naissance de nombreux vocables qui viennent grossir le lexique des noms de danse. En effet, le mot carole remplace le mot latin chorea dans les ouvrages en langue vulgaire, puis le mot danse et ses dérivés font leurs apparitions, ainsi que de nombreux autres termes de danse.