Actes de Colloques

 

 

De l’art et la manière de bien danser la Basse-Danse

par Catherine Ingrassia

Dès le 14e siècle, les danses en chaîne, qui était jusqu’alors les danses les plus fréquentes, partagent leur succès avec une nouvelle forme de danse qui, quoique timide à ses débuts, va prendre une importance considérable dans l’histoire de la danse. Si en effet les danses en chaîne ne disparaissent pas, il est certain qu’à partir du 14e siècle les jeux dansés et certaines formes de danse vont évoluer et donner naissance à une nouvelle technique très raffinée, la basse-danse. On rencontre les premiers véritables traités de danse, en Italie, vers le milieu du 15e siècle ; ceux-ci sont écrits par des maîtres à danser qui font les danses et les apprennent à la noblesse italienne. Dès la fin du 15e siècle, d’autres traités sont rédigés ou édités en France, posant les bases d’une danse dans la structure chorégraphique est loin d’être simple. La basse-danse est une danse noble faite pour montrer la supériorité « intellectuelle » de la haute société. La mode de la basse-danse ne durera pas très longtemps, puisque née, semble-t-il, avec le 15e siècle, elle sera déjà passée de mode depuis une quarantaine d’années, lorsque le chanoine de Langres fait paraître son Orchésographie en 1588. Mais pendant un siècle ou un siècle et demi, la basse-danse aura le temps de changer et d’évoluer avant de disparaître pour laisser la place à de nouvelles danses telles que la Pavane, la Gaillarde ou le branle. Je ne prétends pas résoudre toutes les énigmes que posent les traités de danse de cette époque, mais j’essaie de montrer quelles étaient les bases de cette nouvelle danse et quelle a été son évolution jusqu’à sa disparition à l’aube de la Renaissance.

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Acte colloque Basse Danse

La moresque une danse du XVe Siècle

Par Catherine Ingrassia

La moresque est une danse du 15e siècle que l’on ne connaît qu’à travers l’iconographie et quelques textes d’archives ou de comptes royaux. C’est une danse de spectacle, effectuée par divers personnages ; une femme, un fou ou un maure, des danseurs et un musicien jouant du tabor et de la flûte. Bien que les représentations diffèrent les unes des autres, on retrouve toujours les mêmes personnages. Aucun texte ne nous donne l’explication du symbolisme de la moresque, si bien qu’il est très difficile de savoir comment elle se dansait ; on peut tout de même en avoir une idée, d’après les textes et surtout d’après les représentations qu’il reste de cette danse. En effet, une série de petits coffrets en ivoire, ainsi que diverses gravures, manuscrits, tapisseries ou sculptures nous en offrent différentes figurations. Cette danse évolue rapidement et, bien qu’elle disparaisse à l’aube de la Renaissance, elle survivra, ou plutôt sa thématique symbolique survivra dans de nombreuses danses populaires, jusqu’à nos jours. En effet, on retrouve sa trace dans les Morris-dance anglaises, dans les moresques provençales et dans certaines formes de danses d’épées. Celles-ci nous permettent de dire que la moresque est, peut-être, une danse à connotation sexuelle, dans laquelle les hommes se « battent » pour acquérir la femme, tout en l’empêchant de tomber dans les bras « impurs » du fou ou du maure.

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