Thèse Chapitre 1 : L’Eglise et la danse.
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Nous ne connaissons la danse du IX ème au XII ème siècle qu’à travers les yeux des hommes d'Eglise et surtout à travers leurs interdits à I ‘égard des pratiques de danse.En effet, tout au long du Moyen-Age, l'Eglise a combattu et dénigré la danse. Dès les premiers siècles, les Pères de l'Eglise interdirent la danse parce que la nouvelle religion désirait s’affranchir des anciens cultes, en effet la danse était souvent utilisée pour honorer les dieux dans I ‘Antiquité. D'autre part, même dans la Bible, la danse apparait comme une pratique païenne. Mais malgré les efforts répétés de I ’Eglise pour faire disparaître I a danse, l’homme du Moyen-Age n'a jamais cessé de danser et de nombreuses fêtes vont assurer la survie des pratiques de danse héritées des anciens temps. L'Eglise fuit aussi la danse car Danse et Luxure sont trop souvent étroitement liées, en effet la lascivité est une des particularités que I'Eglise reproche aux danses en général et à la danse de Salomé en particulier. Par contre, si l’on ne peut nier I’existence de danses religieuses au Moyen-Age, on ne peut pas dire que celles-ci aient été d'usage, dans I’office religieux. L’Eg lise n e pouvait totalement condamner la danse car elle existe aussi, dans les textes bibliques avec une connotation positive, et David dansant devant I'Arche d’Alliance est, sans doute, le thème le plus connu de la "danse sacrée". L’Eglise va donc émettre une idée qui va faire son chemin, tout au long du Moyen-Age ; la danse est en fait une œuvre du Diable et sa pratique en dehors des limites tolérées par I’Eglise est un acte impie. Mais si l'attitude de l’Eglise face à la danse est sans équivoque au niveau des "principes", elle est tout de même confrontée à un dilemme qui lui posera quelques problèmes, même au-delà du Moyen-Age. En effet, bien qu'elle condamne la danse, I'Eglise peut difficilement nier que, dans les textes bibliques, la danse soit parfois utilisée pour louer le Seigneur. D’autre part, il semble que l'être humain, malgré les interdits les plus forts, ne puisse s’empêcher de danser. L’Eglise va donc essayer de "composer" avec la danse, tout au long du Moyen-Age.